1990.
Je suis née un an jour pour jour après la chute du Mur de Berlin — le 9 novembre 1990.
Un symbole fort. Celui d’un passage. D’un monde qui se fracture… pour en ouvrir un autre.

Et en 2024, j’ai perdu de vue cette lumière intérieure qui, depuis toujours, guidait mes pas.
Mon étoile.
Elle s’était embrouillée dans les vibrations collectives sombres, les douleurs de mes amies — nombreuses à traverser des tempêtes aussi violentes que la mienne.
Et dans le fracas de cette montée des polarités mondiales, entre un Occident désenchanté et des dirigeants avides de pouvoir… quelque chose d’ancien s’est réveillé.
Une peur. Une mémoire. Celle d’un monde qui écrase tout ce qui est « autre », « trop », ou simplement vivant.

À cela s’est ajoutée ma perte visuelle — presque totale dans l’œil gauche.
Et avec elle, sont remontés d’anciens démons.
Le doute. La fatigue.
J’ai craqué.
Épuisement professionnel. Effondrement de sens.

Mais grâce à des femmes exceptionnelles, phares dans la nuit, j’ai pu, un pas à la fois, reprendre confiance en moi.
En mon écriture.
En l’Autre.

Puis est arrivée 2025.

Je croyais avoir touché le ciel.
J’avais rencontré un homme vrai. Un homme blessé, mais lucide.
Il m’a vu. Il m’a reconnue.
Il m’a rappelé que je n’étais pas un échec, que ma maladie ne me définissait pas.

J’ai vécu un début d’année comme un rêve de paix, malgré la grogne qui grondait autour :
les drogues, l’alcool, l’impuissance, le coût de la vie…
Comme un écho sourd à d’autres époques sombres, où des leaders manipulateurs profitaient du désespoir pour séduire les foules…

Et moi, le 4 avril, alors que je voulais me prouver que j’étais forte,
que je n’étais pas faible, que j’étais invincible

Je suis tombée.

Littéralement.

Mon corps a flanché. Ma cheville s’est brisée.
Et avec elle, une part de mon ancienne vie.
Mais une autre s’est allumée.

D’abord timide.
Puis vibrante.
Puis claire :

Je ne suis pas prête à partir.

Il y a encore tant à dire.
Tant à écrire.
Tant à aimer, à porter, à révéler.
Le monde vacille. Les fissures s’élargissent.
Mais dans les interstices…
Je vois la lumière.

Je suis l’Auracle.
Non parce que je prétends savoir.
Mais parce que je ressens.
Et que je refuse de me taire.

Ce blog n’est pas un podium.
C’est un bâton de marche.
Une plume-lampe, tendue à celles et ceux qui, comme moi, cherchent encore un sens dans les braises.

Ici, je vais écrire.
Des fragments de P.E.R.D.R.E., de G.A.G.N.E.R., de Un pas à la fois vers l’infini.
Des textes pour traverser les peurs, pour apprivoiser les vertiges, pour dire l’amour… même dans le chaos.

Et toi, qui lis ces mots…
Si tu sens que le monde s’effondre, mais que ton cœur bat encore très fort :
Tu es au bon endroit.

Bienvenue dans la voix de l’Auracle.
Celle qui tremble, mais qui tient.
Celle qui est tombée,
mais qui voit…

entre les mondes.

L’Auracle, qui ressens, veille, vibre et Écris, à un pixel non loin de chez vous